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Inventaire Utopiste

Création sonore - en collaboration avec Matthieu Langlet

Saint Féréol Nature mix
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Saint Féréol Computer mix
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Neixa de la Muga Nature mix
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Neixa de la Muga Computer mix
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Col de la Cirere Nature mix
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Col de la Cirere Computer mix
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Bords du Tech Nature mix
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Bords du Tech Computer mix
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Inventaire Utopiste est le récit d’une expérimentation personnelle, intuitive et sensible de lieux à travers le prisme de l’investigation scientifique.

 

Quelles raisons nous poussent à suivre une intuition créative?
Est-ce pour faire avancer nos questionnements ou est-ce un prétexte pour vivre des expériences?
En suivant mon raisonnement sur la sauvegarde des biotopes je me retrouve seule face à des possibilités étendues, comme une succession de cimes à l’infini.
J’en profite. Je pars. 

 

La genèse de mon projet est une interrogation sur la sauvegarde des espèces. Est-elle possible si on ne préserve pas l’environnement qui leur permet de s’épanouir en sauvageté?
Il faudrait sans doute protéger l’entièreté de la Terre, en faire un copié-collé global, pour réussir à sauvegarder une espèce en autonomie. C’est drôle et triste à la fois. C’est utopiste. 

On pourrait débuter par de minuscule bouts de terrain, un peu partout.
C’est ce que je commence à faire ; une étude systémique sous la forme d’un inventaire de biotopes avec un protocole de recensement intégral sur 1/4m2. Une tentative de prendre en compte absolument tout le milieu sans hiérarchie, pour le  placer dans sa totalité, « à plat » au même niveau d’intérêt ou de non-intérêt. Cela rend compte de l’organisation polyphonique des espèces, leur interdépendance, l’importance de chaque élément constituant d’un tout. 

Mais que signifie faire l'inventaire dans un monde qui s'effrite ? Le geste de collecter les traces du passé et du présent nous donne le sentiment de maîtriser le passage du temps dans un contexte où le futur est de plus en plus incertain. Dans un monde qui se délite, l’acte de collecter incarne en quelque sorte la première étape visant à conserver ce à quoi nous tenons en réponse à un sentiment de perte imminente. 

Cette démarche de conservation est projetée dans le futur. Le réel et l’imaginaire futur s’entremêlent. 

 

Un des imaginaires futurs pourrait être une transcription de la nature par la machine. Les sculptures réalisées en 3D en sont une tentative.

Comment l’ingénierie et le numérique interprètent-il le réel? Est-ce une piste pour la conservation ou la classification? 

Le geste automatique d’une technologie telle que celui des scanner et imprimante 3D se substitue au geste répétitif mais manuel de collecter. En fin de compte, on obtient un objet esthétique attirant mais totalement anti-naturel, qui questionne notre impact et nos usages tout en incarnant la frontière entre réel et imaginaire du futur. 

 

Cette recherche est accompagnée du travail sonore de Matthieu Langlet et de l’essai anthropologique de Fanny Urien. 

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